Étoile des Abysses se tenait sur un rocher sur élevé. Sa fourrure d'un blanc immaculé était agitée par les quelques rafales de vent venant troublé le calme apparent du paysage. Pourtant, nul ne pouvait ignorer le nuage, lourd et noir, qui pesait au dessus de la tête de chaque chat de la forêt, jusqu'à occuper chacune de leurs pensées, désormais pleines d'angoisse et de peur.
La chef au pelage couleur de neige n'avait désormais plus besoins de lever ses yeux brumeux vers le ciel pour savoir si le Grand Nuage recouvrait l'étendue habituellement bleu. Une fine pluie, douce et agréable pour Étoile des Abysses, tombait, lui troublant néanmoins la vision.
Elle ne se trouvait pas sur son territoire, et la discrétion était de mise. Pourtant, ainsi perchée sur sa pierre, tel un vautour guettant sa proie, elle s'exposait au regard alentour, et elle en avait conscience.
Si elle était venue la, quittant son territoire, s'était pour mieux réfléchir, sans devoir se préoccuper de ses guerriers incapable de vivre seuls depuis que la menace était arrivée. Leur peur, demandant sans cesse d'être tarie, agaçait leur meneuse au plus haut point, jusqu'à la pousser à venir ici afin que ses pensées puissent s'évader vers d'autres horizons. Car, elle ne pouvait se le cacher, une terrible angoisse l’obnubilait. Elle avait toujours sus surmonter les épreuves, triomphant sur son gibier et sur ses congenaires, forte au combat et rusée dans son commandement. Pourtant, ce nuage, la laissant impuissante pour la première fois de sa vie la glaçait plus qu'elle ne pouvait se permettre de le montrer.
Étoile des Abysses se secoua soudain, fesant disparaître ces songes néfastes et bondit de son rocher. Ses pattes atterrirent en plein dans une flaques, l'éclaboussant sans qu'elle n'y fasse attention. Puis elle se mit en chasse.
Du moins voulut se mettre en chasse.
Car soudain, elle entendit un bruit de pas. Léger, il semblait pourtant proche. Trop proche.
" Boum. "
Un silence, long, trop long suivit ensuite, et Étoile des Abysses craignit soudain que le bruit de ses pas dans la flaque l'avait trahie. C'est alors que le vent lui apporta l'odeur de l'inconnu, qu'elle reconnue sans aucun mal.
Etoile de Givre, chef du Clan du Crépuscule.
Un léger sourrire étira les lèvres de la petites chattes blanches, reflets de sa cruauté. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas battue...
Identifiant la provennance d'Etoile de Givre, elle sortit à découvert et s'arrêta à quelques pas d'elle, tout son être clamant son arrogance et sa fierté.

« Bien le bonjour, Etoile de Givre », dit elle d'une voix mielleuse.

HR:

HR:

Le vent maintenant glacial ebourrifait le pelage de la meneuse, toujours à l'écoute du bruit qu'elle avait entendu. Elle s'était désormais repliée sur elle même, comme en position de chasse, voir de traque. Rien ne pouvait la cacher des regards, Etoile de Givre en était conscient, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle ne bougeait pas, n'osant presque pas respirer. Mais malgré ses efforts, un stress lent montait, au fur et à mesure que la chatte tigrée sentait la bête approcher. Fallait t'il courir, et rentrer le plus vite que possible au camp ? A moins que la créature ne l'ai pas remarqué ? Non, c'était hors de question ... Etoile de Givre ne fuirait jamais un combat, même si sa propre vie est en jeu. Elle ne devait pas perdre une autre vie, surtout pas maintenant. Moment de crise profonde, non, décidément, ce n'était juste pas envisageable ! Alors la femelle se redressa lentement, et pivota sur elle même.

Stupide vent ! jura t'elle, à peine inaudible.


En effet, elle avait de bonnes raisons de pester ainsi, car celui ci ne daignait pas apporter l'odeur du prédateur. Etoile de Givre se sentait plus vulnérable que jamais ... Elle avait horreur de ça ... Alors, faute de mieux, elle scrutait les buissons, désormais les griffes toutes sorties. Mieux valait être préventif ... On ne sait jamais ... Et si c'était un ours? Imaginez la scène ! La meneuse ne s'était jamais battu contre cette masse brune imposante des montagnes. Mais elle le redoutait, se remémorant les terribles histoires de pouponnière que racontaient les reines pour passer le temps, ou bien les anciens, tandis qu'elle leur appliquait conscensieusement de la bile de souris sur le pelage. Ou bien un blaireau ? Cette horrible bête qui avait causé tant de dommages aux anciens Clans ...
Alors qu'elle était plongée dans ses réfléxions, une masse blanche émergea des fourrés. La meneuse posa son regard sur la bête, et l'identifia en un coup d'oeil. Etoile des Abysses, meneuse cruelle du Clan de l'Aurore. Hum ... L'autre chef rentra ses griffes prudemment. Avec cette ennemie, mieux valait jouer fin, si vous ne voulez pas finir en brochette pour son repas du soir. Elle avait une telle arrogance, une telle fierté dans sa gestuelle, que cela donna un haut le coeur à Etoile de Givre.

« Bien le bonjour, Etoile de Givre », dit elle d'une voix mielleuse.

Cette dernière ne répondit pas tout de suite, et plissa les yeux, méfiante, très méfiante.

- Salutations Etoile des Abysses. Belle journée, n'est-ce pas?

Ah. Voilà que les ménnges d'Etoile de Givre se mettait déjà en place pour élaborer un petit plan.

Etoile des Abysses se réjouit au plus haut point de la méfiance, de la prudence de son adversaire. Ne pas l'être aurait été une erreur, et Etoile de Givre n'était que sage dans sa réaction. Il n'empêchait néamoins pas la chatte au long poil blanc de s'en délecter.
Cette auto félicitation de son effet produit finie, la chef du Clan de l'Aurore attendit la réponse à sa salutation d'Etoile de Givre, qui ne tarda pas à venir :

- Salutations Etoile des Abysses. Belle journée, n'est-ce pas?

Le sourrire d'Etoile des Abysses s'agrandit. Elle adorait se genre de discussion, semblant banal d'apparence mais cachant une tension et un combat proche.
Néamoins, si tout en elle semblait remplit de tranquilité et d'assurance, elle était néamoins elle aussi méfiante.
Etoile de Givre n'était pas b'impote qui, loin de là. Elle méritait son rang de chef et savait se battre. Savait très bien se battre, même.
Faisat taire ces constations, Etoile des Abysses répondit du même ton, insolent et mielleux, désagréable à n'en pas douter.

- Si l'on en passe ce nuage décidémment bien noir qui pèse au dessus de nos têtes, ainsi que ces rafales de vents fortes à arracher la tête d'un mulot, il fait grand beau, à n'en pas doûter.

La chatte marqua une pause. Courte, mais nécéssaire.

- Malgrès la grande beautée de cette matinée ensolleillée, et les uttilités d'une discussion parlant de pluie et de beau temps, je mepermet de changer de sujet.

Nouvelle pause. Tout aussi courte, peut être moins nécéssaire.

- Nous sommes toutes les deux bien loin de nos camps... Qu'elle est ta raison ?

Puis la petite femelle blanche semit à jouer négligément avec sa queue, sans pour autant quitter du regard la chef ennemie. Qui savait ce qu'elle pouvait prévoir ? Elle même n'était pas sure de battre Etoile de Givre, et il était très rare qu'il en soit ainsi. Elle était en tout cas sûr qu'elle ne triompherait pas sans la ruse. Et peut être même devrait elle usait de coup bas et mesquin.
Si ils étaient nécéssaires, elle le feraient sans hésiter et sans remors. Mais elle préférait tout de même éviter. Elle rechignait à en user car la bataille ne lui semblait plus gagnée avec auatant de bravoure que si elle avait respecté le minimum de politesse au combat. Et elle ne voulait pas que son nom soit attribué à de tels actes. Non pas qu'il soit regrettable, mais ils n'étaient pas dans les habitudes de l minette.
Tout en réfléchissant, Etoile des Abysses ne quittait pas des yeux la chatte du Clan du Crépuscule et la regardait, observant ses failles dans ses défenses, ses faiblesses, et ses forces. Mais elle n'en savait pas encore assez.
Elle devait encore parler. Encore un peu.

HR:

Ses griffes s'enfoncèrent profondément dans le sol. Tant de chose se bousculaient dans l'esprit d'Etoile de Givre, qu'elle peinait à assimiler toutes les informations ... et ce soudain flux d'adrénaline qui lui tape dans les tempes, au rythme de son coeur ... La tension palpable, celle du combat. La menace était proche, que dis-je, imminente, à n'en pas douter. Ce regard ennemi, de braise, mais au fond, si froid, si glacial, qui l'examinait, de haut en bas, une étincelle de ruse au fond des pupilles. La meneuse paraissait si ... Dangeurese. Voilà le mot. Cruelle, arrogante, se tenant droite, le menton lègérement levé, pour donner une impression de superiorité. Etoile de Givre étit bien plus simple d'aspect, en tout cas, voilà qui était son avis. Elle ne cherchait pas à faire peur, ni à donner ce regard puissant qui rendrait même un renard malade. La femelle tigrée restait sobre dans l'apparance, le regard sincère, rarement froid ... S'arrachant à ses pensées, elle se concentra sur la femelle qui lui faisait face. Bien que petite, Etoile de Givre savait mieux que personne que la chef savait parfaitement se battre ... Ses techniques et sa ruse au combat n'avait pas de pareil ... Mais si elle osait toucher ne serait-ce qu'un seul poil de la fourrure de la chef du Crépuscule, cette dernière n'hésiterait pas à lui faire tater ses crocs. Mais cette cruauté sanguinaire dans les combats... Lui faisaient à chaque fois un petit frisson remontant l'échine. A coup sûr, si le combat s'engageait, il risquait d'être long, bien long ...

- Si l'on en passe ce nuage décidémment bien noir qui pèse au dessus de nos têtes, ainsi que ces rafales de vents fortes à arracher la tête d'un mulot, il fait grand beau, à n'en pas doûter.

La chatte marqua une pause. Juste le temps de rappeller à Etoile de Givre l'affreux nuage qui tronait au dessus de leurs têtes. Mais bien sûr, lorsque la meneuse du Crépuscule avait mentionné une belle journée, les arrières pensées étaient au rendez vous ...

- Malgrès la grande beauté de cette matinée ensolleillée, et les uttilités d'une discussion parlant de pluie et de beau temps, je me permet de changer de sujet.

Nouvelle pause. Etoile de Givre se surprit à se mordre la langue pour ne pas cracher à la figure de l'ennemie. Elle détestait cette insolance désagréable.

- Nous sommes toutes les deux bien loin de nos camps... Qu'elle est ta raison ?

Etoile de Givre déglutit. L'ennemie n'y allait pas de main morte. Son but était précis, à n'en point douter. Mais La meneuse du Crépusule affronta le regard fort de son ennemie, et plissant une nouvelle fois les yeux, elle répondit, sans hésiter, beaucoup plus assurée que la première fois.

- Je réfléchis. Je ... M'évade, pour mieux penser.

"Tsss, et dire que j'ai failli lui dire que j'étais venue ici pour chasser." pensa ironiquement cette dernière. Puis une pensée lui traversa vivement l'esprit ... Ses prises! Au pied du chêne! Heureusement qu'elles étaient bien loin à présent, impossible de les identifier. Cette petite vitoire personnelle fit sourire Etoile de Givre, qui lança, direct, tac au tac :

- Je te retournes la question.

Etoile des Abysses prit de nouveau le temps d'apprécier les mimiques de la chatte du Clan du Crépuscule. Toujours avec le même plaisir cruel. Elle ne pouvait sans lasser.
La folie n'abritait pas son esprit, pas encore. Tant mieux. Elle laisser la petite chef si faible, si incertainne après ses venues que malgrès le plaisir qu'elle lui procurait, elle^préférait pour des rencontres si importantes, de chef à chef, rester en pleinne possession de ses moyens.
Etoile de Givre soutient alors son regard sans défaillir, avec une force étonnante. EToile des Abysses n'y était pas habituée.
Rare étaitceux qui ne détournait pas la tête devant son regard. Etais ce à cause de leur couleur, d'un bleu brummeux incertain ? Ou bien était-ce leur expression, glaciale et indéchiffrable ? Ou peut être était-ce l'étrangeté de ce demi-regard -car l'un de ses yeux était aveugle- ? Sans doute tout à la fois. Quoiqu'il en soit, peut ne l'avait déjà soutenu comme le fesait en ce moment même Etoile de Givre.
Son estime monta d'un cran dans les pensées d'Etoile des Abysses. Et sa ruse et son intelligence mofifièrent leur calcul en fonction.
Etoile de Givre répondit :

- Je réfléchis. Je ... M'évade, pour mieux penser.

Elle marqua une pause, à la manière d'Etoile des Abysses mais sans doute pas pour la même raison, puis reprit, un étrange sourrire sur les lèvres :

- Je te retournes la question.

Etoile des Abysses ne se permit pas d'hésitation. Elle ne pouvait pas, ne devait pas. Ce ne serais pas crédible, trop louche. Aussi miaula t'elle, toujours sur le même ton agaçant tant son adversaire.

- Il est fort étrange que nous soyons au même endroit, au même moment, dans le même but. Car oui, si je suis là, c'est pour les même raisons que toi... Etrange, oui...

Tout était calculé pour Etoile des Abysses. Le contenu de ses paroles et le ton sur lequel elle les avait pronnoncé laissait sous entendre quelque chose, comme si elle en savait plus qu'elle ne le disait. Comme si leur rencontre n'était pas le fruit du hasard.
Etoile de Givre pouvait tomber les pattes en avant dans la ruse, tout comme elle pouvait l'éviter.
Si cela marchait, l'ennemie aurait les pensées ailleurs losqu'elles en viendraient aux griffes, laissant leurs belles paroles de côté.
Néammoins, Etoile des Abysses en doutait. Etoile de Givre était intelligente? Mais elle ne perdait rien à essayer.